Dans votre ADN

Publié le par Yves-André Samère

Une des expressions à la mode (elle traîne partout) et plus qu’irritantes (parce que ceux qui l’emploient ne savent pas de quoi ils parlent), c’est celle qui utilise l’une ou l’autre des formules « C’est dans mon ADN » ou « Ce n’est pas dans mon ADN ». Écoutez les radio-télés, vous l’entendrez au moins cinq fois par jour, soit chez les politiques, soit chez les artistes ou prétendus tels.

Il est évident que, ce qu’en réalité veulent dire ces cancres, c’est ceci : ce dont vous parlez n’est pas dans mon caractère, ou fait partie de mes habitudes. Donc l’ADN n’a rien à faire là-dedans.

Rappelons, à ceux qui, à l’école, dormaient sur le radiateur, que l’ADN, c’est l’Acide DésoxyriboNucléique, et que c’est une molécule qui conserve toute information héréditaire et génétique des êtres vivants. Cela relève donc de la chimie organique, et pas du tout des habitudes ou du caractère des êtres humains.

(À moins, évidemment, que les cancres visés plus haut ne se considèrent pas comme des êtres humains – hypothèse qui, dans le fond, n’est pas totalement absurde)

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

K
Et l'épigénétique , alirs ?
Répondre
Y
Comme personne ne sait ce que c’est, ça n’existe donc pas !
K
Je déteste le romarin et le gingembre, auxquels je trouve un épouvantable goût de savon . Il parait que ça, c'est dans un gène ( le OR6A2 ) planqué dans mon ADN.<br /> C'est du moins ce que la presse prétend .
Répondre
Y
Jamais goûté ces deux ingrédients, pas plus que le savon. J’aurais dû faire des études ! Quant à la presse, je ne suis pas pressé.
L
Voilà, écrire une ânerie quelconque est dans mon ADN, et à partir de là j'irai jusqu'au bout, je ne lâcherai rien même si c'est compliqué et que je dois être à 200% !
Répondre
Y
Bel exemple. Moi-même, je rédige presque uniquement des âneries. Elles plaisent tant !