R.I.P. : les cinémas pornos de Paris

Publié le par Yves-André Samère

Puisque j’ai rédigé hier une petite note sur le dernier cinéma porno de Paris, qui ferme ce soir, et sur le ménage Élina Labourdette-Louis Pauwels, qui possédait à son corps défendant un cinéma porno homosexuel jusque dans les années 80, et que j’avais commencé avec le défunt Midi-Minuit, pourquoi ne pas donner une liste plus complète de ce qui a existé à Paris dans ce domaine très particulier ? Rien de répréhensible, c’est de l’Histoire !

Naturellement, je me cantonne aux salles très spécialisées, car beaucoup de cinémas ont disparu à Paris depuis la mode des complexes, le plus important étant l’UGC Ciné Cité des Halles, qui compte vingt-sept salles et a provoqué la fermeture au sous-sol de l’Orient-Express (sept salles) et du Gaumont (six salles). Voici donc la liste des salles pornos uniquement, et qui ont fermé leur porte :

- dans le deuxième arrondissement, le Boys Video Club du couple Labourdette-Pauwels.

- dans le troisième arrondissement, au 47 boulevard Saint-Martin, le FarWest Video Boy.

- dans le sixième arrondissement, le Dragon Vidéo Club Gay, au 24 rue du Dragon.

- au 34 Boulevard Saint-Michel, le Latin, qui avait cette particularité d’être au rez-de-chaussée de l’immeuble où habitait l’acteur Jacques Dufilho !

- dans le neuvième arrondissement, l’Amsterdam-Saint-Lazare, au 6 rue d’Amsterdam. Puis au 15 rue du Faubourg-Montmartre, le Bergère, qui jouait sur les deux tableaux en projetant des films érotiques et des exclusivités en version française. Et encore, au Ciné Havre du 92 rue saint-Lazare, des films pornos exclusivement. Ajoutons, au 4 boulevard Montmartre, le Hollywood Boulevard, qui possédait trois salles dont une seule passait des films pornos. Notons que ce cinéma appartenait à René Chateau, le producteur qui découvrit Bruce Lee en France, et produisit ensuite les DVD de Jean-Paul Belmondo. Et, tout comme le Bergère, le Maxéville, au 14 boulevard Montmartre, mêlait dans ses cinq salles les films de deuxième ou troisième exclusivité et les films érotiques.

- dans le dixième arrondissement, le Brooklyn, au 42 boulevard Bonne-Nouvelle, était exclusivement pornographique. Et au 28 du même boulevard, le Neptuna avait la même orientation. Puis, au 6 boulevard Denain, Les Nord Cinémas étaient un autre cinéma porno. Et le Strasbourg, au 8 boulevard Bonne-Nouvelle, était encore un autre cinéma porno. Tandis que le Scala, au 13 boulevard de Strasbourg, était une salle porno qui s’est reconvertie l’année dernière en... théâtre !

- dans le douzième arrondissement, au 104 avenue d’Italie, le Galaxie proposait deux films pornos au même programme.

- dans le quatorzième arrondissement, le Cinévog Montparnasse, au 20bis, rue de la Gaîté, était aussi un cinéma porno, ainsi que la Gaîté, au 6 de la même rue.

- dans le dix-septième arrondissement, le Méry, au 7 place Clichy, était un cinéma porno, aujourd’hui reconverti en café-théâtre.

- dans le dix-huitième arrondissement, au 75 rue des Martyrs (c’est la rue où habite Stéphane Bern !) on trouvait l’Amsterdam-Pigalle, cinéma porno reconverti aujourd’hui en café-théâtre. Au 110 boulevard de Clichy, le Mexico était un cinéma porno, tandis qu’au 6 du même boulevard, le Ritz était un cinéma porno reconverti de nos jours en supermarché.

Signalons, pour le pittoresque, que la célèbre boîte de nuit le Queen s’est installé au 102 Champs-Élysées, l’ancien site du Paramount-Mercury, qui n’était PAS un cinéma porno.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :