« Ma puce » ?
Un détail qui m’agace au plus haut point, et qui est dû aux faiseurs de sous-titres français, tient à ce qu’ils tiennent énormément à faire la même chose que tous les autres.
Je m’explique : chaque fois qu’un personnage, père ou mère, s’adresse à sa petite fille, il ne manque jamais de l’appeler « Ma puce ». J’ai vu aujourd’hui le premier épisode de La casa de papel, feuilleton espagnol diffusé par Netflix et assez bien fait, or, dès la première séquence, on assiste à une conversation au téléphone entre une mère et sa fille. Et, en deux minutes de ce dialogue, la mère donne QUATRE FOIS de ce « Ma puce » à sa fille... dans les sous-titres français. Il se trouve que je comprends un peu l’espagnol, et on n’entend rien dans le dialogue d’origine qui évoque quelque cténocéphalide que ce soit. En fait, la mère appelle sa fille cariño, nom masculin évoquant la tendresse.
Mais, naturellement, aucun sous-titreur de métier ne peut imaginer qu’on puisse parler à son enfant autrement qu’en la traitant d’insecte transportant la bactérie responsable de la peste.