« La parole est un sport de combat »
Connaissez-vous Bertrand Périer ? C’est un avocat, qui a enseigné à Sciences-Po et HEC, et qui a formé les meilleurs candidats du concours Eloquentia, à l’université de Seine-Saint-Denis, dont un des lauréats a été, en 2015, Eddy Moniot, dont je vous ai parlé plusieurs fois.
Bertrand Périer a publié un livre, La parole est un sport de combat (encore un livre que je peux vous envoyer sur simple demande), dans lequel, entre autres, figure un paragraphe sur ces mots qui me mettent en rage par leur inutilité. Voici ce qu’il en dit, sous le titre La chasse aux tics de langage et aux mots inutiles :
Nous avons tous des tics de langage. Je vous confesse les miens : longtemps « effectivement », plus récemment « en fait », et actuellement « du coup ». C’est une lutte de chaque instant qu’il faut mener contre ces mots qui ne veulent rien dire et qui n’ajoutent rien à la démonstration. Et puis il y a ces mots hideux qui viennent de surgir : « cordialement », « absolument », « carrément », plus vulgairement « de ouf », « vas-y » et « au calme ». Et le petit dernier : « pas de souci ». Ami lecteur, faisons un pacte : nous allons nous dire qu’à chaque fois que quelqu’un dit « pas de souci », un bébé phoque meurt quelque part. Voilà, c’en est fini de cette locution affreuse !
Méditez la leçon, tâchez aussi de ne plus tomber dans ces pièges grossiers. Et reprenez-moi si vous me surprenez en flagrant délit d’écrire « incontournable » ou « Voilà ! »
(NB : à mon avis, il n’y a pas de danger)