La république des menteurs

Publié le par Yves-André Samère

Lorsque nous avons voté pour Emmanuel Macron, nous n’avions pas conscience que nous faisions le choix d’un régime très spécial : la république des menteurs. Aujourd’hui, deux ans après, on peut faire un bilan succinct.

- Macron lui-même n’a cessé de faire des promesses sans avoir aucune intention de les tenir. Normal : une fois élu, avec la Constitution que nous avons, on est à l’abri de tout. De la Justice (ça, c’est l’œuvre de Chirac), des députés (une fois installés, ils ne vont pas renverser le régime, sous peine de devoir se représenter devant les électeurs), des sénateurs (ils apprécient trop leur abri douillet, qui les protège durant neuf ans), des citoyens en colère (la police est là pour ça), des médias (tous devenus propriété d’une poignée de milliardaires, qui s’accomodent très bien de la situation et d’un pouvoir qui les favorise sans vergogne). Donc Macron peut faire ce qu’il veut, et il ne s’en prive pas. En outre, il a protégé ce voyou de Benalla, alors que n’importe quel autre quidam, après les violences qu’il a commises sur un manifestant le 1er mai 2018, aurait au minimum été mis en garde à vue, puis jugé en comparution immédiate. Lui n’a pas fait une heure de taule.

- Sibeth Ndiaye, ancienne conseillère pour la communication de Macron, a reconnnu en 2017, dans « L’Express », qu’elle « assum[ait] parfaitement de mentir pour protéger le président ».

- Nathalie Loiseau. Elle vient de se faire pincer, car on a trouvé son nom sur une liste de candidature de l’ex-Front National. Elle s’est justifiée piteusement en avançant qu’elle s’y était fait inscrire pour faire plaisir à un copain, donnant un peu l’occasion de se marrer à l’ensemble de la population française.

- Castaner. Lui fait mini de l’Inter, et a confondu la petite foule de gens paisibles (qui, afin d’échapper aux gaz lacrymogènes que sa police envoyait aimablement à une poignée de manifestants, s’étaient réfugiés dans l’Hôpital de la Pitié-Salpétrière) avec une armée de casseurs décidés à mettre à mal le personnel soignant – ce qu’il a qualifié d’attaque. Ledit personnel, étrangement, n’a décelé chez ces envahisseurs aucune intention de nuire à qui que ce soit. Du reste, l’entrée qui leur a fourni une voie de passage n’aboutissait pas à une salle de réanimation, comme lui-même l’a prétendu, ce qu’il aurait su s’il fréquentait plus souvent les hôpitaux que les boîtes de nuit (là encore, il s’est fait prendre en flagrant délit de fête nocturne, et a prétendu qu’il était simplement dans un restaurant, en compagnie de ses amis. L’éclat de rire qui a salué ce prétexte ridicule s’est entendu depuis les antipodes).

Qui sera le prochain menteur ? Les enchères sont ouvertes.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

L
Une coquille... de votre fait (ligne 7 de cette notule) ("Les lecteurs" ou "L'électeur" ?)
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Y
J’ai corrigé. Merci. Je me suis fait duper par la musique du vocabulaire.
L
Les députés écrivent parfois des livres... De là à se (re)présenter devant les lecteurs ?
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Y
MOI, laisser passer une coquille ? Mais c’est de la diffamation !
L
Hum... J'ai cru à une coquille
Y
Ils ont surtout le tort de penser que leurs livres seront lus. Erreur ! Toutes les statistiques prouvent que les livres rédigés par les politiques (ou par leurs nègres) sont très vite retirés des rayons des librairies. Seul, le livre de François Hollande marche bien. Macron avait publié un livre, qui a fait un bide noir.