Humanisme publicitaire
J’aimerais dire à quel point je déteste certains films et certaines publicités qui prétendent nous donner des leçons d’humanisme, genre qui permet d’attraper beaucoup de spectateurs naïfs, en les culpabilisant. Je pense, pour les vieux films, à Rain man, mais aussi à Forrest Gump ou à ce très antipathique Le cercle des poètes disparus. Il y a eu aussi ce film belge, Le huitième jour, avec Daniel Auteuil et un handicapé mental. Le pire était sans doute Forrest Gump, dont la morale nauséeuse était celle-ci : vive le handicap mental, à bas l’intelligence, vous réussirez si vous êtes le plus bête possible. Rappelons que la devise des fachos franquistes, durant la guerre d’Espagne, était précisément « Vive la mort, à bas l’intelligence ! ». Bien sûr, les gens de cinéma savent y faire pour nous inciter à gober leur message, il suffit de prendre un personnage idiot et de le rendre sympathique, si possible, joué par une grande vedette comme Tom Hanks ou Dustin Hoffman. Le résultat, c’est que les États-Uniens élisent désormais des neuneus ou des escrocs à la Maison-Blanche. Et les Français ont fait de même en installant pour cinq ans un imposteur à l’Élysée, alors qu’il est, non seulement incompétent, mais aussi menteur comme un arracheur de dents et prétentieux comme un torero.
Et du côté des pubs télévisées, il y a, presque en permanence, celle de la GMF (Garantie Mutuelle des Fonctionnaires), dont les images anodines sont sonorisées avec une musique chantée par un chœur tiers-mondiste et accompagnées par un texte visiblement conçu pour vous inciter à croire que cette firme aide les pauvres des pays sous-développés.