Haine
Innovation, dans le dernier « Canard enchaîné », au sein d’un article en page 2, non signé, en haut de la colonne 5. Pour la première fois dans l’histoire de ce journal, me semble-t-il, le rédacteur a osé faire preuve d’un peu d’audace dans le vocabulaire. En effet, il a innové en écrivant une phrase un peu plus audacieuse que d’habitude : « Le chef de l’État est, paraît-il, très conscient de la haine dont il est l’objet dans le pays ».
Haine. Même au temps de De Gaulle, tout aussi détesté mais nul n’avait eu le culot de l’écrire, on n’a jamais poussé l’audace jusqu’à évoquer la haine du peuple français envers son président élu. C’est donc un grand pas en avant.
Hélas, l’intéressé, même s’il a conscience de ce sentiment plus que répandu, n’en a pas encore tiré les conséquences, en se tirant lui-même ! C’est qu’il est plus qu’obstiné : têtu comme une bourrique. Combien de temps lui faudra-t-il pour qu’il comprenne enfin ? Le jour où comprendra, ce sera partout la fête. On pourrait remplacer le ridicule 14-Juillet, qui n’a aucune justification, par des festivités célébrant le coup de balai national.