Woody était innocent

Publié le par Yves-André Samère

Depuis le début, j’ai soupçonné que les accusations visant Woody Allen n’étaient rien d’autre d’une forme de vengeance de Mia Farrow, petite actrice sans grand talent, et dont il avait divorcé. Et je ne peux pas m’empêcher de rapporter une vanne supérieurement vacharde d’Ava Gardner, elle-même divorcée de Frank Sinatra, lequel avait lui aussi épousé Mia Farrow en son temps : la chère Ava avait ricané « J’ai toujours pensé que Frank finirait par épouser un garçon ! ».

En somme, le divorce de Woody Allen n’avait servi que de détonateur pour que Mia tente de faire de lui un émule de Violanski. Non mais, qui pourrait imaginer Woody Allen violant une petite fille de sept ans ? Rappelons que la justice de leur pays, par deux fois, a reconnu que Woody était innocent, au contraire du franco-polonais violeur, pour qui les preuves de culpabilité n’ont pas manqué.

Et, soit dit en passant, je profite de cette occasion pour écrire que jamais je n’accepterai de séparer les œuvres de la vie privée de leur auteur. Ce point de vue vaut pour Louis-Ferdinand Céline, personnage abject que son minuscule talent de fabricant roublard ne saurait excuser en rien. Il vaut aussi pour Sartre, qui, avec la complicité de Simone de Beauvoir, avait détruit la vie d’une jeune fille qui les admirait trop.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Woody Allen a bien dit qu'il avait eu deux fois un non-lieu sur cette affaire. Là, c'est le fils de Mia Farrow qui a encore remis cette histoire sur le tapis dans une interview. Bien sûr, tout le monde s'est emparé de la chose, jusqu'à des employés de l'éditeur du dernier livre de Woody Allen qui l'ont empêché d'éditer son livre. Juste sur la foi d'une interview, sans aucune vérification (c'est fatigant de vérifier). L'éditeur lui-même a préféré abandonner que d'y opposer la vérité. <br /> Autant il est nécessaire de condamner des Weinstein ou autres, via la justice bien sûr, autant il est criminel de condamner quelqu'un sans certitude .<br /> Quant à séparer la vie privée de l'artiste, vaste débat ! Je le ferais à la rigueur si on connaissait tous les faits et gestes de tous les artistes... ce qui est loin d'être le cas. Qui sait si Musset, Hugo, et tant d'autres étaient des gens probes et honnêtes en toutes circonstances ? Pour Céline, c'est avéré puisqu'il a signé de nombreux écrits sans ambigüité sur son antisémitisme. N'empêche que "le voyage au bout de la nuit", pour moi, est un grand livre.
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Y
Que dire ? Je préfère Marivaux ou Beaumarchais. Bref, le bon style.
D
Pour Céline, c'est vraiment une question de goût. J'y ai vu pour ma part une immense colère à propos de la guerre de 14-18 et de la souffrance infligée aux hommes. Ce livre m'a révélé ce que cette épreuve qui a duré 4 ans a pu marquer ceux qui ont survécu. C'est contradictoire d'ailleurs, quand on pense à ce qu'il est devenu par la suite.<br /> Évidemment le style est particulier, c'est le moins qu'on puisse dire, et ce n'est pas ma tasse de thé. Le style, bien qu'important, n'est pas dans certains cas un obstacle.
Y
D’accord sur tout cela... sauf pour « Voyage au bout de la nuit », qui m’a profondément barbé. Ce style affecté n’a aucun intérêt, tout le monde serait capable d’écrire de cette façon. On croirait un rappeur avant la lettre.