Parlez-vous le pidgin ?

Publié le par Yves-André Samère

J’espère que vous appréciez, tout comme je le fais, les mots et expressions à la mode. Tenez, voyez plutôt l’expression « se rapprocher de ». Avant que la technocratie ait envahi le monde au point que plus personne (ou presque) ne possède quelque notion de français, on disait tout bêtement  « contactez monsieur Tartempion ou la mère Machin », et tout était dit. Mais on a l’impression que jamais le monde n’a connu la contagion par voie orale, puisque chacun préfère dire « rapprochez-vous du père Lustucru ou de la mère Michel ».

Se rapprocher ? Mais c’est une incitation à l’épidémie ! Que faites-vous des gestes barrière ? Vous voulez donc notre mort à tous ?

De quoi regretter le temps passé, où l’on parlait le français ! De nos jours, le pidgin des aéroports est partout. S’il vous séduit, tant pis pour vous.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

J
Pour finir vraiment, et parce que Brassens mérite d'être classé parmi les grands auteurs, parmi beaucoup beaucoup de titres disons immortels, je signale celui-ci un peu à part, mais résumant sa philosophie, mais ô combien adorable :<br /> https://www.youtube.com/watch?v=7eu9hT3gXhs&list=PLh8D9AndY35ILcukEGCgE0lk8nlngxG8W&index=22
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Y
Je connaissais depuis longtemps cette chanson. Elle est assez à part, même peu connue. En réalité, j’aime tout, chez Brassens. Il n’a jamais publié aucun texte médiocre.
J
Je ne sais pas si vous parlez sérieusement. <br /> Pour finir ces mots qui sonnent si bien et qui nous dépaysent. <br /> Foutriquet. Sympathique pour désigner quelqu'un de prétentieux. (Femme d'Hector).<br /> Jarnicoton. Là il a fait fort. Je renie Coton (le confesseur d'Henri 4) (Ronde des jurons). <br /> Je ne parle pas ici de bobèche, tout le monde sait ce que c'est. <br /> Cela inspire ?
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Y
Je connaissais ces trois mots. Sérieusement !
J
Le monde de Brassens. Attention aux méprises <br /> Cousette n'est pas l'abréviation de cousinette<br /> Bastringue n'est pas un instrument de musique<br /> Prétentaine (embrasse-les tous) n'est pas une danse.<br /> je m'instruis
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Y
Merci pour cette contribution à la culture de tous !
J
Evidemment je pourrais regarder moi-même, mais interrompre une chanson, c'est embêtant. et après...ma foi. C'est mieux à plusieurs.<br /> Donc je commence. <br /> Séné dans Lèche-cocu qui sait ce que cela veut dire ?<br /> Et dépriser ? (je ne sais plus où) est-ce mépriser ? <br /> Qui dit encore cela aujourd'hui ?
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Y
Pour le verbe « dépriser », on trouve une citation de Léon Daudet, je crois, qui affirme que « c’est du patois, donc incompréhensible », mais le terme était employé dès le treizième siècle et signifiait « s'attaquer à la réputation de quelqu'un ; l'exposer au mépris ». L’autre expression, je ne la connais pas du tout. De toutes façons, les deux sont tombées dans l’oubli.
L
Pas de solution alors...<br /> En effet : "CONTACT : Position, état relatif de corps qui se touchent."<br /> Au moins, on peut se rapprocher SANS SE TOUCHER.
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Y
On peut se rapprocher sans se toucher. Oui, mais dans ce contexte, c’est très différent.
J
Appel à un lettré.<br /> Il se trouve (ainsi va la vie) que je suis en train de réécouter l'oeuvre de Brassens. aussi complètement que possible mais c'est difficile. <br /> j'ai dû évoluer. j'éprouve un plaisir extrême. Maîtrise de la langue, précision des mots, art de la formule, esprit partout, verdeur, verve, humour, et créativité.i<br /> Je redécouvre qu'il emploie des tas de mots dont je connais à peine le sens. Des mots recherchés. <br /> J'aimerais bien que vous en donniez le sens, surtout dans le contexte. Ce serait super ! <br /> Et ce serait en plus lui rendre service.
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Y
En donner le sens, mais de quel mot ? Ils pullulent. En général, je comprends les textes de Brassens, donc je ne me pose pas la question. Et puis, les dictionnaires existent ! Mais si aviez un exemple, je le ferais volontiers.
Y
Je veux bien essayer de donner le sens des mots, si je le connais. Mais quels mots ? Il y en a tant ! Pour le reste, il est vrai que personne ne s’est aussi bien exprimé. Brassens aurait pu entrer à l’Académie française.