Prestidigitation contre télépathie
Je suis en train de visionner la totalité des épisodes de Columbo, et le dernier que j’ai vu était le numéro 1 de la saison 8, intitulé Columbo goes to the guillotine (en français, Columbo va à la guillotine ou Il y a toujours un truc), réalisé par Leo Penn et sorti en 1989. Cette histoire, très réussie, raconte l’affrontement entre deux pseudo-artistes, un prestidigitateur et un télépathe, le second tuant le premier afin de se venger. Naturellement, le télépathe est un faux télépathe, puisque la télépathie est une activité totalement bidon ! Et bien entendu, Columbo cherche le truc employé par l’assassin, mais, exceptionnellement, c’est un enfant qui va lui révéler le pot aux roses, cet enfant étant joué par Michael Bacall, né en 1973, donc âgé de seize ans au moment de la diffusion.
Pourquoi cette histoire m’a intéressé plus que d’habitude ? Parce que le sujet traitant des magiciens me passionne depuis longtemps, et tout particulièrement les escrocs qui se font démasquer par de vrais illusionnistes, comme Uri Geller, le « tordeur de cuillères », que Gérard Majax avait confondu publiquement. Majax est connu pour prêter main forte aux scientifiques, et il a son équivalent aux États-Unis, en la personne de James Randi (qui vit en Floride, a joué dans Happy days et a écrit la meilleure biographie jamais sortie sur Nostradamus).
Or le scénariste de cet épisode de Columbo s’est de toute évidence bien documenté sur les escrocs, et il le prouve discrètement, puisque on peut voir un plan très court, dans son récit, montrant le visage de Randi, avec son nom écrit en majuscules sur l’image. Mais, si aux États-Unis, Randi est très connu, il ne l’est pas en France ! J’ai donc eu ce plaisir très particulier. Le site Imdb.com signale ce détail, d’ailleurs, mais je ne m’en suis aperçu qu’après avoir écrit ce qui précède.