Condamner un prélat !
Rions. Vous ne connaissez pas Luigi Ventura ? Non, ce n’est pas le frère ni le père de Lino Ventura, c’est (ou plutôt c’était) l’ancien ambassadeur du Vatican en France. Or il vient d’être... condamné pour agressions sexuelles, une affaire bien dans la note des prélats catholiques de haut niveau.
D’abord, rappelons qu’un ambassadeur du Vatican s’appelle « nonce apostolique », ce qui sonne mieux, et que son affaire a éclaté en février 2019, quand le gouvernement papal a levé son immunité diplomatique, ce qui est inattendu dans ce saint milieu, où l’on prend bien garde de ne pas ébruiter certains bruits.
Il faut dire que la chose, qui s’est passée en France, a été plus difficile à étouffer qu’à Rome, et s’est terminée à Paris, où un tribunal correctionnel a épinglé le prélat comme un vulgaire papillon, et lui a collé huit mois de prison (avec sursis, tout de même, car nous sommes bien élevés, chez nous), pour avoir commis des agressions sexuelles sur cinq hommes, lors de réunions malheureusement – et fâcheusement – publiques, durant son activité professionnelle.
L’homme avait alors 76 ans, et il a été condamné à verser 13 000 euros à ses quatre premières victimes pour préjudice moral, ainsi que 9000 euros en frais de justice. En oui, en France, mes bien chers frères, quand on est condamné, il faut payer, en plus ! Le monde est mal fait. Mais il avait été dénoncé par... la mairie de Paris, encore un coup de ces diaboliques socialistes, pour avoir « mis la main aux fesses » d’un des cadres de la municipalité.
Après ça, la dénonciation a plu (au sens de pleuvoir, pas au sens de qui a plu à autrui, car on n’imagine pas une telle perversion chez un élu socialiste), et quatre autres dénonciations sont tombées sur le pauvre et saint homme. Il s’est même trouvé un séminariste de vingt ans pour ne pas s’estimer flatté de l’attention du prélat, qui était pourtant un hommage à son physique sans doute avenant, alors que ce geste avait été commis durant une messe !
Honte à la Justice française !