Contre la langue de bois
Si, tout comme moi, vous détestez la langue de bois gouvernementale ou autre (ce à quoi je vous encourage), et n’envisagez pas de ne lire que ma prose (trop diversifiée, je le sais bien), je vous encourage à visiter cette page : vous y trouverez tout ce que vous souhaiteriez : les faux amis, les enjoliveurs, les technicisateurs, les anglicismes, les antiphrases, les oxymores, les euphémismes, les sigles, les métonymies, les pléonasmes, les faux ennemis, les hyperboles, etc. J’ai lu et j’ai décortiqué ces textes, et je reconnais que je ne puis faire mieux – ni même aussi bien, ne m’embêtez pas.
À la fin de ces pages figurait un Guide de désintoxication de la langue de bois, hélas disparu. J’ignorais que tant de gens intelligents se préoccupaient de ces questions, qui sont loin d’être anodines, et dont la simple description dépasse les limites de la présente chronique. J’ai d’ailleurs déniché avec délectation, dans le même article, certains mots que j’avais fustigés. Je regrette seulement de n’y avoir pas trouvé un terme qui me donne de l’urticaire depuis des années, comme cette manie journalistique de dire que tel politique n’a pas souhaité répondre à telle question, quand la simple honnêteté imposerait de dire que ce saligaud a refusé de répondre aux reproches que nous sommes habilités à lui opposer. Mais être lâche quand on est journaliste, c’est la base du métier.
Bref, n’hésitez pas, et foncez !