Mes « Illusions perdues »
Pour avoir vu et apprécié le film de Xavier Giannoli, Illusions perdues, j’ai voulu lire le roman de Balzac dont le film a été tiré. Or j’ai trouvé que ce livre, comparé à ceux de Balzac que j’avais lus auparavant, était médiocrement intéressant, très mal fichu, médiocrement conçu, et, finalement, fort ennuyeux.
Balzac met d’abord en scène le personnage, David Séchard, qui va tenir, dans l’histoire, le rôle d’un personnage secondaire, un imprimeur, lequel va épouser la sœur de celui qui doit devenir, plus tard, le personnage principal, un poète, Lucien Chardon, lequel aspire à prendre le nom de sa mère, Madame de Rubempré, et n’a d’autre désir que de devenir célèbre – et célébré – à Paris, alors qu’il vit à Angoulême. Ce Lucien va séduire une aristocrate de cette ville, qui, d’abord amoureuse de lui, va l’emmener dans la capitale et le « lancer » dans le grand monde, avant de le larguer parce qu’il s’habille mal ! Lucien prend la chose de travers, se met en ménage avec une actrice, puis fréquente avec assiduité le monde assez pourri des journalistes parisiens, qui ne tardera pas à le prendre en grippe parce qu’il est devenu royaliste (!), avant de devoir renoncer et retourner à Angoulême, où il a, par ses emprunts d’argent, ruiné son propre beau-frère, lequel fera un peu de prison pour dettes !
La dernière des trois parties du récit montre ce Lucien tenté par le suicide, mais il est engagé comme secrétaire par un faux prêtre espagnol qui vit sous un faux nom et va le relancer. Lucien disparaît alors du récit, et s’ensuite un long épisode sur les ennuis judiciaires de David, dont il se tire en inventant un nouveau procédé de fabrication du papier !
Pour en savoir davantage, lire plutôt la notice correspondante de Wikipedia, qui raconte tout ce fatras. Il est rare qu’un film soit meilleur que le livre dont il s’inspire, mais cela me semble évident dans le cas présent.