Dernière bouffonnerie de la Poste
La Poste, du moins celle de Paris (je ne connais pas les autres) vient d’inventer un truc qui tente de compenser les perpétuels retards du courrier, retards dont elle semble posséder le monopole. Désormais, si le facteur devait vous délivrer une lettre personnelle (ils détestent ça, et de devoir gravir les escaliers, voire prendre l’ascenseur, et préfèrent se croiser les bras), elle a créé un numéro censé repérer votre lettre et vous permettre de la recevoir le jour de votre choix. Bien entendu, rien n’est garanti !
Aujourd’hui, j’ai donc trouvé dans ma boîte l’indice d’une lettre qui aurait dû s'y trouver mais qui brillait par son absence, déposée par un facteur qui n’a fait aucun effort pour me la remettre en mains propres, alors que, de toute la journée, je ne suis jamais sorti de ma tanière. On a tout de suite compris à quoi rimait cette innovation géniale : épargner aux malheureux facteurs la corvée de faire quelques pas. Pauvres fonctionnaires...
Le gadget consistait ainsi à faire figurer un numéro très codé inscrit sur un petit carton, vous invitant à téléphoner au 3631 pour transmettre aux dieux postaux ledit numéro très personnel. Bien que n’y croyant pas, j’ai tenté le coup, j’ai appelé le numéro de téléphone, et j’ai égrené tous les caractères inscrits sur le carton. Et, bien entendu, le robot qui a pris mon appel n’a pas été fichu de comprendre le code que pourtant je lui ai détaillé plusieurs fois : ce crétin m’a fait recommencer moultes fois, en vain.
La suite est limpide : rien à faire pour aujourd’hui, PUISQUE nous sommes au Premier Novembre, et que tout est fermé. Ne me reste plus qu’à attendre un autre jour... Soit dit en passant, on m’offrait de sauter toutes les étapes et d’aller dès demain à mon bureau de Poste habituel. Mon bureau de Poste « habituel » ? On ignore donc encore, dans cette boîte diabolique, que TOUS les bureaux de poste du premier arrondissement de Paris ont été fermés par la sotte qui s’est fait élire à la marie de Paris ? Tout était plus facile quand je vivais en Côte d’Ivoire, il n’y existait qu’un seul bureau de poste à Bouaké, et il fonctionnait !