Pardon de vous demander pardon

Publié le par Yves-André Samère

Le phénomène s’accentue (s’aggrave ?) : on passe son temps à s’excuser. De tout et de n’importe quoi. Les gens d’en haut ont même inventé un mot pour ça, la « repentance ».

Eh bien, excusez-moi, mais je ne m’excuse pas. On s’excuse quand on a fait une erreur qui nuit aux autres. Et si on réfléchissait AVANT de faire cette erreur ? Voilà qui éviterait un gaspillage d’énergie. Tu réfléchis avant, mon vieux, et si tu as malgré tout commis une bourde, tu la répares dans la mesure de tes moyens, tu ne débagoules pas un discours hypocrite.

Ces sont les chrétiens, et tout particulièrement les catholiques, qui ont accentué cette manie de demander pardon à tout bout de champ. Naturellement, sophistiqués comme ils sont au Vatican, ils ont repeint la chose avec la couleur locale, ils y ont passé un vernis de sacré, et ça s’appelle la « confession » et la « contrition ». Un truc très pratique : tu demandes pardon, on remet le compteur à zéro, et tu peux recommencer une heure après. En Afrique, ils font ça sans arrêt. Exemple, un ministre a tapé dans la caisse, il se fait pincer, le président de la République le convoque, le ministre demande pardon au président, et il repart la conscience tranquille. J’ai vu ça dix fois.

Tiens, Sarkozy devrait mettre à la mode cette coutume très saine. Mieux, la faire inscrire dans la Constitution.

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