Nagasaki

Il paraît que la « lune de miel » (cliché journalistique) entre Hollywood et l’actrice oscarisée Marion Cotillard touche à sa fin, et cela, parce que des petits malins ont exhumé la vidéo d’une interview qu’elle avait donnée sur la chaîne de télé Paris Première il y a un an. Dans cette interview, elle émettait des doutes, sur le mode « On nous cache tout, on nous dit rien », à propos de la mort de Coluche, de l’Homme qui « n’a peut-être jamais marché sur la Lune », et sur les attentats du 11 septembre 2001.

La mort de Coluche, les Étatsuniens s’en foutent, on s’en doute un peu. Mais ils ont avalé difficilement la supposition que la destruction des tours du World Trade Center ait été décidée et mise en œuvre par... le gouvernement des États-Unis, parce que la rénovation des deux bâtiments aurait coûté plus cher que leur destruction et leur reconstruction ! Comme théorie, c’était encore plus fort que l’avion qui ne s’est pas écrasé sur le Pentagone – due à un Français, rappelez-vous et cocorico.

Certes, ce n’est pas la première fois qu’une actrice profère une ânerie plus grosse qu’elle. Et si on le lui fait payer sur le plan professionnel, vous n’allez pas sangloter.

Mais tout de même, on ne va pas sangloter non plus sur le fait que, pour la première fois de leur Histoire, les Yankees ont goûté au plaisir d’être bombardés sur leur territoire. Sans même revenir sur les millions de morts dont les gendarmes autoproclamés du monde libre ont généreusement fait cadeau à l’étranger par leur interventionnisme, chaque fois qu’un gouvernement un peu à gauche ne leur plaisait pas, ne citons que la bombe atomique sur Nagasaki, en août 1945.

Elle était nécessaire pour arrêter les hostilités japonaises ? Pas du tout ! La capitulation du Japon était acquise dès le bombardement d’Hiroshima, trois jours plus tôt. Pourquoi, dans ce cas, a-t-on bombardé Nagasaki ? Parce que la bombe utilisée ce jour-là était un prototype au plutonium, qui n’avait pas encore été testé. On l’a balancée sur les habitants de Nagasaki afin de voir si elle fonctionnait, au prix de quelques dizaines de milliers de morts. Pas moins innocents que les moins de trois mille victimes des boys de Ben Laden en 2001.