1942
En France, pour surveiller les opérations boursières, nous avions la COB (Commission des Opérations de Bourse). Mais, comme on aime bien changer de nom pour faire oublier les échecs et les casseroles, on l’a rebaptisée AMF (Autorité des Marchés Financiers).
Aux États-Unis existe l’équivalent, c’est la SEC (Securities and Exchange Commission). C’est donc, comme écrivent les journaleux, le « gendarme de la Bourse ». Or un gendarme, ou toute police en général, ne peut rien sans renseignements. La SEC reçoit donc des informations. Pour être plus précis, elle a des informateurs dans 46 pays différents, et reçoit huit informations par jour (en moyenne).
Mais les indics, on sait ce que c’est : « Faut bien qu’ces gens bouffent », comme chantaient les Frères Jacques, à propos des marchands de parapluie, dans À la Saint-Médard. Il s’ensuit que les honorables informateurs sont rétribués : ils encaissent entre 10 et 30 % des amendes infligées par la SEC !
(Notez que chez nous, c’est pareil. Mais taper sur les États-Unis, c’est si bon)