Miam
On se souvient qu’il y a une trentaine d’années, un avion transportant une équipe de je ne sais plus quel sport s’était écrasé dans la Cordillère des Andes, et que les survivants, complètement isolés, sans moyen de communication et sans ravitaillement, n’avaient survécu qu’en mangeant la chair de leurs compagnons morts dans l’accident.
De ce fait divers, on avait tiré deux ou trois films à sensation. Puis un cinéaste honorable avait fait un documentaire de deux heures, uniquement composé d’interviews des survivants, et qu’Arte a passé dans la plus grande discrétion il y a quelques mois.
Il s’agissait clairement d’un cannibalisme de survie, et les participants n’ont pas à être critiqués. D’ailleurs, ils n’ont pas été poursuivis par la justice.
Aucun rapport, par conséquent, avec cette circulaire officielle des autorités japonaises qui, en 1945, aux Philippines, autorisait les soldats japonais à manger leurs ennemis morts. Toujours à la pointe de l’humanisme le plus exigeant, le Japon...