Otages au Taj : état de choc
Quoi qu’il arrive, cela ne rate jamais : à chaque évènement tragique, les journalistes nous ressortent les clichés les plus éculés. Par exemple, le fameux « état de choc ».
Hier, dans le journal de 19 heures sur France Inter, ils nous l’ont resservi trois fois pour le même fait, les attentats en Inde. C’est généralement sur l’inévitable ton funèbre que le préposé au micro conclut son intervention sur un très original « Ce soir, toute la ville est en état de choc ». Peu importe que ce soit archi-faux (TOUTE la ville, vraiment ?), peu importe que l’état de choc, dans la réalité, ne ressemble pas du tout à ce que l’on constate sur le terrain, ça fait bien, coco, à la fin de ton papier. Et puis, c’est une si bonne introduction à l’écho suivant, celui sur la « cellule psychologique » infligée systématiquement aux survivants.