Langue et nationalité
Sur votre radio préférée, j’ai entendu un quidam parler d’insulter quelqu’un « en finlandais ». Ce devrait effectivement être atroce... si c’était possible !
C’est que, pas plus qu’un Algérien ne parle l’algérien ou un Tunisien le tunisien (ils parlent l’arabe), pas plus qu’un Suisse ne parle le suisse ou un Belge le belge, un Finlandais ne parle le finlandais. En réalité, la langue qu’il parle, c’est le finnois.
Eh oui, il faut s’y faire, la langue et la nationalité, ce sont deux notions différentes.
Dans le même ordre d’idée, mais en plus sophistiqué, il est absurde de dire « Je ne suis pas espagnol, mais je le parle couramment ». Dans la seconde moitié de cette phrase bizarroïde, le pronom personnel le, complément du verbe parler, ne remplace... rien, puisque la langue espagnole n’a pas été évoquée précédemment dans la phrase ! Ce qu’on a évoqué, c’est la nationalité espagnole, et ça n’a rien à voir : on ne parle pas une nationalité.