Comprendre l’humour
Lorsque vous écrivez des textes humoristiques, il y a fatalement des personnes qui prennent au sérieux ce que vous avez écrit en rigolant. Souvenez-vous de Patrick Timsit traduit en justice par une association de nains ! Ainsi, quand j’écris ici que « Si demain un clochard essuie ses souliers boueux sur votre paillasson, alertez vite MAM, elle se précipera aux Nations-Unies pour tenir au courant le monde et ses alentours », voilà une phrase qu’un lecteur devrait décrypter (son ton y incite) avant de me reprocher de penser vraiment une telle énormité.
L’humour, c’est cela : grossir le trait, au point que PERSONNE ne puisse croire que vous parlez sérieusement. En général, ceux qui reçoivent la blague comprennent. Après tout, Desproges, Reiser, Coluche et quelques autres faisaient ça sans arrêt, et nul ne demandait d’explication.
Il est donc entendu que je me payais la tête de Michèle Alliot-Marie, comme l’ont d’ailleurs fait immédiatement les animateurs de l’émission interrompue sur France Inter, comme l’ont fait le soir même les Guignols de Canal Plus.