Réversibilité de Jacques Vergès
L’excellent domestique Bernard Kouchner a fait l’objet d’un procès en deux temps, les 25 novembre et 1er décembre, au théâtre Dejazet. Procès que France Inter a diffusé en différé. Là encore, il s’agissait d’humour, précisons-le.
Bien qu’un ami ait participé à la première soirée, je n’y suis pas allé en spectateur, parce que l’avocat Vergès s’y produisait, et que je suis allergique. Pour donner une idée de ce qu’est Vergès et de ce que sont ses convictions, il était défenseur lors de la première soirée, et accusateur lors de la seconde ! Cela me rappelle cette nouvelle de Georges Courteline, Un client sérieux. Elle montrait un avocat qui recevait, en pleine audience, sa nomination comme procureur ; aussitôt, il se mettait à requérir contre le client qu’il défendait la minute d’avant ! Naturellement, ce retournement de veste est impossible dans la pratique, mais il s’agissait de satire. Vergès, lui, serait bien capable d’accomplir cet exploit « en vrai »...