Aux frais de la princesse...

Publié le par Yves-André Samère

Giscard, lorsqu’il était président, allait quasiment chaque semaine chasser en Centrafrique. À nos frais. Mitterrand, lui, préférait l’Égypte et Venise. Chirac, le Japon.

Sarkozy a éprouvé le besoin d’aller négocier la vente de quelques produits français avec le président brésilien. Par le plus grand des hasards, il a fallu absolument que cette vente se passe un 23 décembre. Notez que ce type de déplacement pour signer un contrat est absolument inutile et entièrement symbolique, tout se passe concrètement lors que négociations faites des semaines avant par téléphone, télex et autres moyens de communications qui ne nécessitent pas la présence physique des négociateurs. Deux chefs d’État qui signent un document et se congratulent en échangeant leurs stylos, c’est pour les caméras.

Toujours par hasard, Sarkozy a profité de cette occasion pour s’offrir une semaine de vacances à Rio. Puisqu’il y était déjà, n’est-ce pas ?... À deux détails près. D’abord, on croyait que le président brésilien résidait à Brasilia ; qu’est-ce que Sarkozy fiche donc à Rio, qui se trouve à 930 kilomètres (à vol d’oiseau) de la capitale ? Ensuite, les frais de séjour ne sont pas négligeables : hébergement du président, de sa femme, de son personnel, des pilotes de l’avion, du personnel navigant, parking de l’avion, frais de bouche et de divertissement de tout ce petit monde...

Pendant ce temps, sur les trottoirs de nos grandes villes, des gens meurent de froid. Et à Rio, de faim.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :