« Plein de surprises » à la radio
24 décembre, à midi, sur France Inter. Une voix féminine un peu trop suave nous balance dans les tympans : « En cette veille de Noël, restez avec nous. Toute la journée, vous aurez plein de surprises ! ». Tu parles ! Le charlatanisme de la com’ ne désarme jamais...
D’abord, rien que la naïveté de cette annonce trahit que celle qui la lit est une débutante. Quand on débute, l’excès d’enthousiasme est quasi-obligatoire pour plaire à ses patrons. Et puis, lorsque l’auditeur connaît un peu les mœurs de la maison, il rit sous cape : ce « plein de surprises » cache en fait un maximum d’émissions pré-enregistrées, voire de rediffusions. La vérité, c’est qu’au Palais-Gruyère, toutes les vedettes se sont barrées en congé dès hier soir (et certains, hier matin, comme Stéphane Guillon), et qu’il ne reste plus sur place que quelques malheureux journalistes dont c’est le tour d’être de corvée, comme Denis Astagneau, une poignée de remplaçants qu’on ressort à chaque congé, et les indispensables techniciens chargés d’enfourner les cassettes, qui sont les soutiers de ce paquebot toujours à quai au bord de la Seine. Pour les autres, rendez-vous le 5 janvier, au plus tôt.