Dangers publics
Flanquer les gens en garde à vue, ça devient une habitude, dans ce pays. Au mépris de la loi, qui règlemente strictement le processus et ne permet pas n’importe quoi. Surtout pas d’utiliser la garde à vue comme une commodité pour la police. Bref, après les épiciers gauchistes (pardon : ultragauchistes), après les journalistes distraits, c’est le tour des infirmières.
On a donc fourré au trou une malheureuse infirmière qui s’est trompé en administrant un médicament à un enfant. Le gosse est mort, l’infirmière n’a pas cherché à dissimuler son erreur et l’a immédiatement avouée à son chef, mais rien n’y a fait. Cette femme n’est pas dangereuse, elle est plutôt à plaindre. Elle n’a pas tenté de se sauver au Brésil, elle n’est pas susceptible de récidiver, mais non, il fallait l’emprisonner.
À ce rythme, demain, on enverra au bagne quelqu’un qui tousse dans la rue sans mettre sa main devant la bouche.