Le grand air de l’acné

Publié le par Yves-André Samère

Il y a quelques mois, nous avions appris qu’une invention originale avait vu le jour en Angleterre : un émetteur produisant des sons suffisamment élevés dans l’échelle des fréquences pour que seules des oreilles très jeunes puissent les percevoir (on sait que la limite des fréquences audibles descend avec l’âge). À tort, d’ailleurs, les journaux avaient parlé d’ultrasons, ce qui va contre la définition des ultrasons, que nul n’entend. Le but était d’ordre public : ce type de sons suraigus, donc très désagréables (le rap admet fort peu d’ultrasons dans ses partitions, toutes très évoluées comme chacun sait), devait mettre en fuite les attroupements indésirables de jeunes turbulents. On ne nous a pas dit si la mesure s’était avérée efficace, et c’est grand dommage. Mais de toute façon, elle se serait révélée sans objet pour contrer chez nous le chahut à l’Assemblée nationale.

Dans le même ordre d’idée, une municipalité anglaise dont j’ignore la localisation, et que préoccupaient aussi les attroupements de djeunz, a installé aux endroits sensibles des éclairages rose vif, sous forme de lampes utilisées, paraît-il, par les dermatologues. L’éclairage qu’elles émettent font ressortir l’acné et les petits boutons sur le visage. Leurs défauts ainsi révélés, les jeunes boutonneux iraient se faire voir ailleurs.

Toute contrainte connaissant rapidement sa parade, on peut parier que la vente de fonds de teint, voire de passe-montagnes, va grimper en flèche.

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