Pourvu que la crise dure !

Publié le par Yves-André Samère

Il n’y a pas si longtemps, Arnaud Lagardère prétendait qu’entre passer pour un salaud ou pour un incompétent, il préférait faire figure d’incompétent.

L’ennui est que, chez nos décideurs, nous avons les deux, parfois réunis en la même personne. Or ces deux types de caractères ont un point commun : dès qu’une crise est passée, ils reviennent à leurs anciennes bévues ou saloperies. C’est pourquoi, en caricaturant un peu, il faut redouter que la crise actuelle passe trop vite, car, plus la leçon sera courte, plus ils seront enclins et empressés à nous ramener AVANT.

D’ailleurs, c’est déjà commencé. Voyez plutôt comme, après avoir multiplié les moulinets, joué les bravaches et accumulé les rodomontades, nos dirigeants ont accouché d’une souris, avec leur décret anodin contre les « patrons voyous » : on a mis un minuscule bémol à leurs ambitions financières, mais au fond, rien de très sévère. Pas de quoi effrayer un Daniel Bouton. Dans un an ou deux, si la crise s’arrête, ils recommenceront à se goberger aux frais de la princesse.

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