Val, coupeur de têtes (suite)

Publié le par Yves-André Samère

Drôle de pays et drôle d’époque. La Pologne au temps du père Ubu, ou quasiment. Un président de droite peut-il proposer la présidence de Radio-France au propriétaire et directeur de « Charlie-Hebdo » ? À cette question absurde, réponse positive !

Détails : Sarkozy veut éjecter le président de Radio-France, Cluzel, qui, cela tombe bien, est à la fois en fin de contrat et proche de l’âge de la retraite, puisqu’il a 63 ans. Ce qui permet de trouver un tas de défenseurs absolument désintéressés à ce beau projet, lequel ne semble irriter que les homosexuels – Cluzel ne cache pas ses goûts. Il faut donc un remplaçant à Cluzel. Fidèle à sa politique de zizanie visant la gauche, Sarkozy embaucherait bien un traître de plus, puisqu’il a commencé une collection. Et pour cela, Val est l’homme idéal, il a déjà trahi son ami Patrick Font quand celui-ci a eu de sérieux ennuis, en prétendant ne pas connaître l’homme avec qui il avait fait un duo à succès, sur les planches, pendant une vingtaine d’années. Et puis, en tant que patron et peut-être sympathisant, Val a beaucoup flirté avec le MEDEF, l’année dernière, il a même été invité à un pince-fesses de cette organisation, sur le campus d’HEC, célèbre école réservée aux indigents, à Jouy-en-Josas.

Bref, Sarko propose la botte à Val. Celui-ci hésite (c’est un peu trop tôt), et suggère plutôt son ami de longue date Jean-Luc Hees, qui, encore un hasard, déteste Cluzel – lequel l’a viré « en cinq minutes », dit-il, de la direction de France Inter il y a trois ou quatre ans. Sans surprise, Hees saute sur l’occasion. Sarkozy donne sa bénédiction, et pose ses conditions : que Val, une fois en place, renvoie Stéphane Guillon et Didier Porte. On a beaucoup à reprocher au premier et pas grand chose au second, hormis d’être de gauche, LUI, mais c’est à prendre ou à laisser, apparemment. Et puis, Hees a déjà sanctionné Porte avant d’être lui-même viré de France Inter.

Indice que tout cela n’est pas une plaisanterie, hier matin, au journal de France Inter, Nicolas Demorand a fait savoir, après diffusion d’une ancienne chronique enregistrée de Philippe Val, que celui-ci reviendrait... « dans un mois ». Le temps qu’il lui faut pour établir sa liste de proscription et faire le ménage dans le personnel de France Inter ? On pressent que Daniel Mermet, lui non plus, ne va pas faire de vieux os : Val le déteste.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Je me souviens qu'il y avait eu une "révolte" des auditeurs et de certains animateurs d'Inter, quand Mermet avait été déplacé de 17 à 15 heures. Ce qui est devenu moins important maintenant, grâce au podcast. Alors, tout un foin pour un déplacement dans la grille horaire, que cela va-t-il être pour des évictions ?
Répondre
Y
<br /> De toute façon, les auditeurs n’ont aucun pouvoir. On les laisse râler quelque temps, puis ça retombe.<br /> <br /> <br />