Impertinence ?

Publié le par Yves-André Samère

France Inter se vante beaucoup d’avoir gagné des parts de marché. Les journalistes de la station attribuent cela à « l’impertinence » dont ils font preuve. Sic. Pour dénicher de l’impertinence dans les programmes (et les journaux) de France Inter, le microscope électronique le plus puissant ne suffirait pas. En fait, nous sommes toujours au temps de Pompidou-De Gaulle : les journaux de Radio-France répercutent le communiqué officiel, et ses journalistes ne cherchent pas à en savoir davantage.

Ce matin, comme exemple d’impertinence à France Inter, ils ont cité Stéphane Guillon et Nicolas Demorand. Elle est bien bonne ! Toute l’impertinence de Demorand, lorsqu’un invité a feint de ne pas entendre la question qu’il lui a posée, consiste à la poser une seconde fois... en s’excusant beaucoup. Les « Pardonnez-moi » de Demorand resteront dans l’histoire de la platitude à travers les âges. Quant à Guillon, il n’a jamais fait preuve d’impertinence. Seulement de muflerie, et seulement à l’égard de personnalités qui n’ont pas le pouvoir de le lui faire payer.

On est impertinent quand on défie les puissants et qu’on y risque quelque chose. Aujourd’hui, en France, on ne risque rien à railler les talonnettes de Sarkozy, les radotages du pape ou les joues rebondies de Martine Aubry. En revanche, on risque sa vie si on défie les excités islamistes, qui n’hésitent pas à tuer si on touche à leur « prophète » et à leurs dogmes dépassés. Or, vous avez entendu critiquer l’islam, sur France Inter et ailleurs ?

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