« Panique au ministère »
La chaîne France 4 donnait hier une retransmission en direct du spectacle qui se joue actuellement au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, Panique au ministère. Surprenant, qu’on ait pu louer un théâtre aussi grand et aussi prestigieux pour une piécette de boulevard sans grand intérêt : les deux auteurs ne se sont pas fait une entorse au cerveau, visiblement, et la pièce est invraisemblable de bout en bout, bien que certaines répliques fassent mouche. En fait, on escompte que le public viendra pour voir Amanda Lear, et c’est bien ce qui se passe. Soit dit en passant, le titre est abusif, il n’y a pas la moindre panique dans ce ministère, qui semble d’ailleurs complètement désert !
La distribution comptait trois débutants de la scène. J’ai oublié (et ne me suis pas donné le mal de retenir) le nom de la jeune actrice qui jouait la petite-fille d’Amanda Lear, et dont le personnage est censé épouser le ministre de l’Éducation nationale, un zozo qui ne déparerait pas notre véritable gouvernement. Autre débutant, Édouard Collin, 22 ans. Lui est un beau garçon qui a débuté au cinéma à l’âge de 18 ans, et qu’on a vu notamment dans deux films du tandem Ducastel-Martineau. Il est très bien, et joue convenablement un rôle pas vraiment difficile. Dommage, le maquilleur qui est supposé lui faire en coulisses un tatouage « en arabe » sur la poitrine ne connaît rien à cette langue, car ce qu’il a gribouillé n’est pas de l’arabe ! Certes, au théâtre, dans une salle de mille places, cela ne se voit pas, mais à la télévision...
Troisième débutante, comme mentionné plus haut, Amanda Lear. Il est surprenant d’apprendre qu’elle n’était jamais montée sur scène, alors qu’elle va fêter le 18 juin ses... 70 ans ! Quoi qu’il en soit, elle fait preuve du même abattage qu’à la télévision, et le public n’est pas volé. Encore une qui, dans quelques mois, sera, comme Line Renaud, qualifiée de « grande dame » de la scène. Mais au fond, mieux vaut voir Amanda Lear qui débute plutôt que Pierre Arditi qui radote.