« Choqué »
Manuel Valls est à la fois un ponte du Parti Socialiste et le maire d’une commune de la banlieue parisienne. Un dimanche matin récent, il « fait » les marchés de sa commune, et adresse une remarque anodine à la personne qui l’accompagne : « Tu me mets quelques Blancs, quelques Whites, quelques Blancos » – sous-entendu, pour équilibrer un peu la composition de la foule environnante, on suppose.
Malheureusement, une caméra le suivait, et la vidéo a aussitôt été mise sur Internet.
Illico, il s’est trouvé des commentateurs sans doute fort désintéressés pour se déclarer « choqués » par ce propos qu’évidemment ils ont estimé raciste. Et de fustiger monsieur Valls.
Franchement, la coupe est pleine, et nous en avons marre de ces hypocrites qui crient au charron pour un mot dont ils ignorent en fait l’interprétation qu’en faisait celui qui l’a prononcé. Que ces faux-culs demandent l’avis d’un psychiatre, il leur confirmera qu’être choqué, ce n’est pas l’état dans lequel ils se trouvent. Vous avez le droit d’être choqué si votre mère s’est fait violer sous vos yeux, ou si, à la guerre, votre meilleur ami s’est fait couper en deux par une rafale de mitrailleuse : c’est un état gravissime dans lequel vous vous trouverez alors, et qui demandera des soins sérieux et longs. Mais être « choqué » par un mot qui ne vous a pas plu, cela n’existe pas, et vous faites alors du cinéma.
C’est pourquoi, au risque que choquer les gens choquables, je leur dis ceci : messieurs les censeurs, ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE !