« Ma femme est folle »

Publié le par Yves-André Samère

Écrite par Jean Barbier, cette pièce, qui passait au Théâtre des Nouveautés (une salle spécialisée dans le boulevard, et pas toujours de qualité, bien qu’elle ait joué Maria Pacôme à ses débuts comme auteur), a quitté l’affiche la semaine dernière. La chaîne Paris Première en a profité pour la diffuser en différé, et je me suis fait un devoir de regarder.

Eh bien, mis en scène par Jean-Pierre Dravel et Olivier Macé, deux noms à oublier d’urgence, ce machin était un sommet d’ineptie. Le premier acte n’était que médiocrissime. Mais le second culminait dans l’idiotie, voire l’ignominie. Passe encore que le personnage principal, joué par Steevy Boulay, soit un comptable génial doublé d’une folle tordue (on voit ça tous les jours, dans la comptabilité), mais le montrer virant sa cuti à la suite d’un viol par la femme du patron, et devenant hétéro ET macho, c’est pousser loin les bornes de la bassesse. Tout le monde sait, n’est-ce pas, que se faire violer incite forcément à l’adoption immédiate des mœurs du violeur.

Les comédiens étaient tous mauvais, particulièrement le plus expérimenté d’entre eux, Georges Beller, que ses 63 ans et ses 45 films n’ont pas rendu bon acteur. Il est exécrable de bout en bout. La vérité oblige à dire que le moins mauvais était Steevy Boulay, en dépit de son expérience relativement mince, puisqu’il en était à sa troisième pièce seulement. Certes, il en fait des tonnes dans la caricature, mais rien dans ce rôle ridicule ne poussait à la sobriété. Et puis, d’autres acteurs furent réputés pour le même travers, par exemple Jean Le Poulain, que cela n’a pas empêché de devenir administrateur de la Comédie-Française !

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