Secrets d’Histoire : Henry VIII

Publié le par Yves-André Samère

Hier soir, France 2 diffusait une édition de Secrets d’histoire, présentée par Stéphane Bern, qui, on l’espère pour lui, n’était pour rien dans la conception de cette chose. Ce téléfilm était, ce soir-là, consacré au roi d’Angleterre Henry VIII, le tyran aux six épouses qui largua le catholicisme pour créer l’anglicanisme, tout cela parce que le pape refusait de dissoudre son mariage avec une épouse stérile. En somme, l’Angleterre a changé de religion officielle à cause d’une histoire de fesses, et c’est cela qu’il fallait raconter.

Le sujet a certes été abordé, mais après une kyrielle de « sujets », comme disent les journalistes, n’ayant rien à voir avec la question. C’est ainsi que les téléspectateurs ont dû se farcir l’intervention d’un parapsychologue chargé de déblatérer sur une prétendue apparition de fantômes dans la résidence principale du roi ; l’exhibition d’un groupe de touristes adeptes du spiritisme, déguisés avec des costumes d’époque, et qui tentaient de communiquer avec Henry VIII ; un reportage sur un Français adepte de la joute, dont, nous assura-t-on, ce roi était un champion dans sa jeunesse (roi sportif, selon le commentaire, il se fit confectionner « les premières chaussures de football »... à une époque où ce sport n’existait pas !) ; quelques extraits d’une émission de la télé anglaise sur les petits métiers désagréables du temps d’Henry VIII (bourreau, bouc émissaire, poissonnière, nettoyeur d’armures souillées par l’urine de leurs occupants, etc.) ; plus quelques visites guidées par Stéphane Bern, dont celle de la Tour de Londres, un Bern qui jamais ne lâchait sa torche électrique, tel Diogène cherchant un homme, mais, connaissant Bern, ce doit être un hasard.

Tout cela ponctué par des extraits de films, en insistant particulièrement sur le DVD, dont on revoyait sans cesse la jaquette, de The other Boleyn girl (en français, Deux sœurs pour un roi), film qui avait, lui, l’avantage d’être clair et de ne pas s’égarer à des années-lumière de son sujet.

Comme toujours dans les productions françaises, il fallait une bourde que nul n’a repérée. Cette fois, et à deux reprises, par la voix d’un historien puis de la commentatrice de l’émission, on nous apprit qu’Henry VIII avait épousé Catherine d’Aragon, « la sœur de son frère ». Sic, pour la VEUVE de son frère ! Personne ne visionne les émissions avant leur passage à l’antenne, pour corriger ce genre d’ineptie ?

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

R
<br /> Je ne suis pas vraiment d'accord avec vous. Bien sûr l'émission aurait pu se passer de la séance de spiritisme mais si cela peut inciter des gens a regarder une émission historique, pourquoi pas.<br /> Ensuite en effet le foot n'existait pas à l'époque mais il y avait un jeux ancêtre de ce sport (et oui les sports ne s'inventent pas tout seul, ils évoluent !)<br /> Après ils ont dit que Henri VIII avait épousé la femme de son frère et je ne vois pas vraiment où est le problème, étant donné que c'est vraie. Ils ne précisent pas "la veuve" parce que c'est<br /> supposé et je pense que les personnes regardant cette émission on un minimum de culture ou d'intelligence pour le déduire d'eux même.<br /> Je trouve que l'émission dans cet article est jugé bien vite. Je l'ai trouvé très bien faite avec des extraits de film pour illustrer, bien expliqué avec un aspect un peu mystérieux pour attiré et<br /> fasciné un peu plus le public. Les émissions culturelles deviennent tellement rare à la télé alors évitons de critiqué les survivantes. A moins que vous pensiez qu'il est mieux de regardé Secret<br /> Story au lieu de Secret d'Histoire...<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Sérions les questions... en commençant par la fin – ultra-classique – de votre commentaire : attaquer, dans une orthographe déficiente, la personne qu’on critique (moi), en la supposant<br /> inculte au point de préférer Secret story, que je n’ai jamais vue, à Secrets d’histoire, dont j’ai vu toutes les éditions. On m’a déjà fait le coup, et c’est tellement bête,<br /> désobligeant et bas que je réponds même pas sur ce point.<br /> <br /> Ensuite, les considérations sur le sport sont hors sujet. J’ai seulement remarqué que le commentaire parlait expressément de football à une époque où ce jeu et probablement ce mot n’existaient<br /> pas. C’était une question de vocabulaire, rien de plus.<br /> <br /> Enfin, le gros morceau, sur la bourde commise par le commentateur. Si vous m’aviez lu plus attentivement, vous n’en rajouteriez pas une seconde, de bourde, en insistant ainsi. Je vous cite en<br /> respectant votre orthographe et votre syntaxe : « ils ont dit que Henri VIII avait épousé la femme de son frère et je ne vois pas vraiment où est le problème, étant donné que c’est<br /> vraie. Ils ne précisent pas "la veuve" parce que c’est supposé et je pense que les personnes regardant cette émission on un minimum de culture ou d’intelligence pour le déduire d’eux<br /> même », sous-entendant une fois encore que je n’ai pas cette intelligence et cette culture-là. Or, mille regrets, mais le commentaire ne disait pas cela. Je ne me suis pas étonné<br /> qu’Henry VIII ait pu épouser la FEMME ou la VEUVE de son frère (je sais bien que c’est possible, et, mieux encore, qu’en Côte d’Ivoire et de nos jours, les veuves sont vivement encouragées à<br /> épouser le frère de leur mari défunt, le but étant d’éviter que leur dot fiche le camp dans une autre famille). Et je ne m’en suis d’autant moins étonné, que le commentateur a écrit tout autre<br /> chose ! Plus précisément, que le roi avait épousé « la sœur de son frère » ! Relisez mon dernier paragraphe.<br /> <br /> La SŒUR de son frère ! Autrement dit, dans cette émission tellement culturelle, on affirmait par deux fois qu’Henry VIII avait épousé sa propre sœur. Ça y est, vous avez compris ? Je<br /> raillais une bêtise télévisuelle... que vous n’avez pas remarquée, comme son auteur, les producteurs et les deux personnes, dont un historien, chargées de lire le texte ! Et vous avez cru<br /> pouvoir me donner des leçons d’histoire. Mais, comme on dit, NOX NOCTI INDICAT SCIENTIAM.<br /> <br /> Naguère, dans les écoles, ce genre de bévue donnait lieu à des pièges en forme de devinette, qu'on proposait aux camarades les plus nigauds : un homme peut-il épouser la sœur de sa<br /> veuve ? Beaucoup, ne réfléchissant pas, s’y laissaient prendre. Merci de m’avoir fourni cette occasion supplémentaire de rire. La prochaine fois, abstenez-vous de, comment dites-vous ?<br /> « juger bien vite ».<br /> <br /> <br /> <br />