Pommade

Publié le par Yves-André Samère

Dans un système socio-économico-politique aussi corrompu que celui qui prévaut dans les pays qu’on a l’outrecuidance de qualifier d’« avancés », il conviendrait naturellement de tout changer, c’est-à-dire de faire une révolution. Hélas, toutes les alternatives révolutionnaires ont été discréditées par des chefs comme Staline et Mao, et dans une moindre mesure Castro. Certes, au sein du petit peuple, la colère qui engendre les révolutions est présente, mais nos dirigeants sont assez futés pour la canaliser ailleurs, ou pour appliquer ces cataplasmes que sont les médias – publics ou privés, peu importe, tous ont le même objectif et les mêmes méthodes.

Ne vous étonnez donc pas que la presse de caniveau gagne du terrain, ou que les politiques s’y montrent plus volontiers que dans leurs permanences électorales. Non seulement ce n’est pas un hasard, mais c’est voulu : ils y sont VUS par un plus grand nombre, et, avantage supplémentaire, cette omniprésence les humanise (en apparence, évidemment). Lorsqu’un ministre ou un opposant politique fait le pitre à la télévision, s’exhibe dans une danse réservée aux djeunz, profère à proximité d’un micro une énormité calculée, ou se déguise en hippie pour scander un slogan primaire, démagogique et idiot dans une salle de spectacle, il en ramasse immédiatement les dividendes.

Voilà pour l’anesthésie. Et ce qui n’est pas canalisé par les journaux et radio-télés s’exprime autrement, par la violence urbaine ou l’agressivité entre citoyens.

Ce qui précède explique à peu près tout. Pensez-y lors du prochain fait-divers ou du prochain mini-scandale, qui ne saurait tarder.

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