Transfert de technologie

Publié le par Yves-André Samère

Le Rafale est un avion de guerre fabriqué par Dassault, firme française qui ne vit guère que des commandes de l’État. Cet avion, en effet, n’avait jamais pu être vendu à un quelconque pays étranger : sa construction revient trop cher.

Et puis, voilà que Sarkozy réussit à en vendre trente-six exemplaires au Brésil. On sent que le journal que possède Serge Dassault, « Le Figaro », va redoubler de zèle sarkozyste, mais la question n’est pas là. La question est : Sarko est-il bête, ou quoi ? Le Brésil avait en effet négocié une clause de vente particulièrement draconienne, qui impliquait ce qu’on désigne de cette expression barbare, le « transfert de technologie ». En clair, nous vendons des avions de guerre au Brésil, mais nous lui faisons cadeau, en même temps, du mode d’emploi permettant d’en construire d’autres. Ce genre de marché de dupes s’accompagne souvent, en outre, d’un petit cadeau supplémentaire : nous prêtons au pays intéressé l’argent et les techniciens qui lui permettront de monter ses propres usines de construction des engins qui sortiront de ce « transfert ». Corollaire : plus jamais nous ne pourrons vendre d’autres engins du même type à ce pays, lequel désormais peut se passer de nos services. C’est comme si un grand cuisinier vous refilait sa recette secrète pour vous remercier d’être venu dîner dans son restaurant.

Sarkozy s’est beaucoup vanté de cette bonne affaire, qui va évidemment enfoncer un peu plus les usines Dassault. Et s’il prend la fantaisie au Brésil de construire ensuite quelques avions supplémentaires et de les vendre, par exemple, à l’Inde, la Chine ou le Pakistan, nous n’y pourrons rien.

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