Simplifications abusives

Publié le par Yves-André Samère

En politique, on a vraiment l’impression que la bêtise gagne partout du terrain, via les simplifications abusives. En France, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, va visiter la Fête de l’Humanité à la Courneuve, et se fait huer, voire insulter. Entendu dans la bouche d’un excité : « Il utilise son nom pour faire croire qu’il est de gauche », DONC c’est un traître. La bonne blague ! Où et quand Frédo a-t-il prétendu être de gauche ? On a oublié que, lors d’une élection présidentielle passée, il s’était prononcé pour Chirac et contre Jospin ? Et puis, sérieusement, quel Mitterrand a jamais été de gauche ?

Aux États-Unis, c’est beaucoup moins futile : Obama, qui a cessé d’être l’idole des foules, se fait traiter de « dictateur nazi » parce qu’il veut instaurer un système de sécurité sociale fournissant enfin à ses compatriotes une assurance de santé dont les plus pauvres sont privés. Là, les équivalences sommaires sont encore plus radicales : sécurité sociale = socialisme = communisme. Quoique, des nazis communistes, on demande à voir. La culture politique n’est pas le fort des États-uniens, décidément.

Et demain, quoi ?

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