Tribulations de Polanski

Publié le par Yves-André Samère

Il reste ce qu’il est, Frédéric Mitterrand : il laisse ses sentiments prendre le pas sur son intelligence. À propos de l’arrestation en Suisse du cinéaste Roman Polanski, il juge l’affaire « épouvantable », trouve à l’homme les excuses les plus étranges (c’est un artiste ; il a eu une jeunesse merdique ; il aime sa femme ; il a élevé des enfants ; il est vieux), et en oublie l’essentiel : que tous ces prétextes ne sauraient justifier quiconque d’avoir violé une fille de treize ans, avec sodomie s’il vous plaît, après lui avoir fourni de la drogue. Lire les détails ici.

Pour parachever sa plaidoirie, il parle d’une « Amérique qui fait peur », oubliant que ceux qui veulent juger Polanski ne sont pas les ploucs du middle West, c’est la Justice des États-Unis, pays où les faits ont tout de même été commis, et qui a donc son mot à dire ! Oubliant également que cette « affaire épouvantable » ne serait pas arrivée si Polanski ne s’était pas soustrait à ladite Justice en prenant la fuite après une libération anticipée de sa période de « probation ». Ce qui ajoute le délit de fuite aux chefs d’inculpation, constitutifs de ce qui, dans tous les  pays du monde, est un CRIME.

Que voudrait Mitterrand ? Que la Justice passe l’éponge, alors que le procès sur le fond n’a jamais eu lieu ? Un privilège, en somme ?

Polanski doit être jugé. Il n’est pas dit qu’il sera lourdement condamné, ni même condamné. Le tribunal a toujours la possibilité de faire preuve de mansuétude, mais lors du verdict, après des débats contradictoires. Pas avant !

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