Concours d’élégance

Publié le par Yves-André Samère

C’est curieux, naguère, les chefs d’État et de gouvernement, même s’ils étaient d’affreux dictateurs, même s’ils assassinaient en masse leurs opposants, avaient à cœur de ne pas trop exhiber en public ce qui aurait pu nuire à leur « image », comme on ne disait pas encore. Je n’ai pas fait de recherches approfondies, pourtant il me semble que la première grosse incartade publique fut le fait de Nikita Krouchtchev, Premier secrétaire du Parti Communiste d’Union soviétique, lorsqu’il vint discourir aux Nations-Unies en octobre 1960, et que, pour rendre plus frappant son discours contre la politique des États-Unis vis-à-vis de son pays, il ôta l’une de ses chaussures et se mit à en cogner à coups redoublés le pupitre de l’Assemblée Générale ! Monsieur K. fut sans doute le premier plouc politique assumé, mais il ne fut pas le dernier. Plus tard, venu du même pays quoique d’un autre bord politique, Boris Eltsine réjouissait le monde entier par son ivrognerie, au point de se retrouver une nuit, à Washington, en caleçon dans la rue : il cherchait un endroit où acheter de l’alcool ! Notre Jean-Louis Borloo a encore des progrès à faire, bien qu’il y travaille...

Naturellement, la France ne saurait se laisser distancer dans cette course à l’élégance, c’est pourquoi il faut saluer très chaleureusement l’élection, en mai 2007, de Nicolas Sarkozy. Certes, comparé à ces deux géants, notre Sarko est encore bien petit (oh pardon !), et ses performances demeurent modestes, mais il ne faut pas désespérer, car son célèbre « Casse-toi pauvre con ! » a fait naître bien des espoirs. Cependant, qu’il prenne garde, Berlusconi veille, et ses récentes plaisanteries sur le bronzage du couple Obama prouvent que la concurrence est redoutable.

Courage, Nicolas, tu ne vas pas te laisser battre par un enfoiré de Rital ! Rentre-lui dans le lard, à ce macaroni !

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