Année-lumière
Revue de presse ce matin sur France Inter, faite par Yves Decaens. J’ai relevé cet extrait : dans « La nouvelle République », un certain Denis Domin (aucune idée de l’orthographe de son nom) écrit, à propos des projets du nouveau ministre de l’Éducation nationale, que « la concurrence entre les écoles existe depuis des années-lumière ».
Je ne connais pas ce Denis Domin, mais, pour rester dans le ton, ce ne doit pas être une lumière ! Qu’il se trouve encore, de nos jours, un bipède capable de croire que l’année-lumière est une unité de temps, cela me scie ! L’année-lumière, ou plus exactement l’année DE lumière, est une unité de distance. Le premier collégien venu sait qu’il s’agit de la distance parcourue par la lumière en une année – qui se déplace dans le vide à près de 300 000 kilomètres par seconde. Ainsi, la distance entre la Terre et le Soleil, qui est de 150 millions de kilomètres en moyenne, n’est franchie par la lumière qu’en huit minutes et demie. Autrement dit, l’année-lumière dépasse les dimensions du système solaire. Mais les astronomes utilisent deux autres unités de distance beaucoup plus importantes, le parsec et le kiloparsec, notions qui dépassent le cadre de cette modeste notule.
Tout cela pour dire qu’une fois de plus, un journaliste se signale par son ignorance des données les plus simples. Inutile de préciser que le commentateur de France Inter n’y a vu que du feu...