Applaudissez !

Publié le par Yves-André Samère

Chose vue à la télévision.

Une émission avec du public, plutôt composé de jeunes. Un chroniqueur littéraire est en train de faire l’éloge d’un livre quelconque. Sur le point de conclure, il montre le livre à la caméra, tout en continuant de parler. Aussitôt, les applaudissements du public unanime crépitent, alors qu’il est encore en train de discourir. Le bruit couvre évidemment son discours, dont personne dès lors n’entend le moindre mot.

Posons-nous deux ou trois questions. Le public a-t-il applaudi la péroraison du critique ? Non, puisqu’il n’en a pas entendu la conclusion. A-t-il donc applaudi le livre ? C’est impossible à croire, on n’applaudit jamais les livres, surtout à la télé.

Quelle est alors l’explication ?

Eh bien, elle est simple pour quiconque a déjà assisté à une émission de télévision en public : il y a, hors du champ des caméras, un voire deux chauffeurs de salle, qui, recevant le signal de la régie dans leur oreillette, donnent le signal du moment où le public DOIT applaudir. Ce qu’il fait, immanquablement, docilement. Et peu importe ce qui se passe sur le plateau à ce moment précis.

Dans le cas décrit ci-dessus, le chauffeur de salle a donné trop tôt le signal des applaudissements. Et le public ne s’est posé aucune question. D’ailleurs, le public ne se pose JAMAIS de question.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Je propose la délocalisation des chauffeurs de salle au Bengladesh.<br /> J'en ai marre de tous ces applaudissements.<br /> <br /> Entendu ce matin sur FInter, notre ministre de la consommation à propos des malfaçons dans le secteur du bâtiment. Dans un seul souffle:<br /> " Il y a une impossibilité à vivre dans le logement, pourquoi?parce qu'on ne peut pas habiter dedans".<br /> On peut aussi délocaliser les conseillers en communication.En Patagonie peut-êtr ou en Bordurie.
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