Attali : 1. Bedos : 0
Il me plaît assez, Jacques Attali. J’ai lu deux ou trois de ses livres, ils sont fouillés, documentés, pas bêtes du tout ; évidemment, il faut s’accrocher un peu, ce ne sont pas les mémoires de Loana. Par conséquent , je ne partage pas l’obsession de ces humoristes qui s’obstinent à le harceler parce que, dans un de ses ouvrages sorti depuis belle lurette, il s’était laissé aller à un plagiat plutôt anodin (des guillemets oubliés).
Mon estime pour lui, qui était née à l’époque où, apprenant les relations de Mitterrand avec cette canaille de Bousquet, il avait rompu avec l’ancien président dont il était jusqu’alors le conseiller spécial – ce que beaucoup, au Parti Socialiste, n’ont pas fait, puisque la plupart des membres de ce parti, non seulement n’ont pas osé, mais ont même fustigé Jospin lorsqu’il a parlé de « devoir d’inventaire », inventaire de ce que Mitterrand avait laissé, bien entendu, et on oublie un peu trop qu’en France, le libéralisme économique, c’est lui qui l’a lancé en renvoyant Mauroy pour mettre Fabius à sa place –, mon estime, disais-je au début de cette phrase que vous avez sans doute oublié, a encore grandi aujourd’hui, commme grandit celle que je porte aux gens dont la langue n’est pas de bois.
Bref, aujourd’hui, et parce qu’un imbécile a tenté de l’asticoter en lui rapportant que Guy Bedos, sur la scène du Rond-Point, le qualifiait de « traître », il n’a pas hésité à bousculer les usages en disant ce qu’il pensait de ce comique dépassé : qu’il le méprisait. Ça tombe bien, moi aussi ! Bedos est un bourgeois qui donne des leçons à tout le monde, mais oublie de balayer devant sa porte. Je me souviens parfaitement de ce jour où, sur Canal Plus, il a dit qu’un Arabe serait bien inspiré d’enfoncer un couteau « dans le cul » de Philippe de Villiers. À part cela, c’est Villiers qui est de droite...