Auvergnat vindicatif
Aujourd’hui, on nous révèle ceci : Amine Benalia-Brouch, cet « Auvergnat » un peu arabe (ou l’inverse) qui avait valu tant d’ennuis à ce pauvre monsieur Hortefeux – en l’occurrence, une condamnation en correctionnelle pour « injure raciale » (sic) –, sort le 25 novembre, aux éditions Jean-Claude Gawsewitch, un livre intitulé Confession d’un sarkozyste repenti. Qu’il a certainement écrit lui-même, et non sous la dictée de Villepin, son nouveau modèle politique. Notons qu’Hortefeux a fait appel de sa condamnation, et que le procès aura lieu le mois prochain, hisoire de nous aider à ne pas oublier l’incident. Il est adroit, Hortefeux, ce doit être un admirateur de Barbara Streisand...
Ouais, tout ça est admirable, et ne relève pas du tout d’on ne sait quelle rancune de la part de l’innocente victime. Or, lui-même, cet « Auvergnat », quelques jours après l’incident, s’était prêté (de manière tout à fait désintéressée, sans doute ?) à l’enregistrement d’une vidéo dans laquelle il adoptait la thèse du ministre et le dédouanait complètement ! Hélas, la manœuvre puait le bidonnage : on voyait, pendant qu’il parlait, son regard faire le va-et-vient entre l’objectif et... son texte inscrit au-dessus de la caméra ! On aurait dit Claire Chazal en plein travail.
Bref, il n’a sans doute pas obtenu la récompense promise pour son dégonflage public. Alors, il se venge. Tout ça est très moral. Pour empêcher la sortie du livre, il ne reste que quelques jours à Sarkozy : qu’il remplace par Amine cette pauvre Fadela Amara, laquelle va sans doute gicler du gouvernement, avec, peut-être Hortefeux lui-même.