Vite ! Un autre armistice !

Publié le par Yves-André Samère

Je n’ai guère le goût des commémorations, mais je comprends que tout le monde ne pense pas comme moi.

Cela dit, que le président de la République ait utilisé quelques minutes de son précieux temps pour faire mine d’aller « s’incliner » (au risque de disparaître du champ des caméras) sur la tombe du Soldat Inconnu, à l’occasion d’un 11 novembre qui ne concerne plus personne (puisque TOUS les combattants de cette guerre sont morts), c’est de la com’, et rien d’autre. Ce geste symbolique n’a d’autre utilité que de lui éviter d’être critiqué s’il ne le faisait pas, mais au fond, c’est absurde.

En fait, le 11 novembre ne perdure que parce qu’il donne l’occasion d’un jour de congé aux travailleurs-travailleuses, et que, si on supprimait ce jour de congé, on aurait quelques manifestations de plus. Pas besoin de ça, vraiment. Aussi, pensons à une autre solution qui dépoussièrerait notre calendrier des jours fériés : déclarons la guerre à un adversaire quelconque, et signons vite un nouvel armistice !

Reste le choix de l’adversaire. Attention ! Si vous avez vu le film de Jack Arnold La souris qui rugissait, vous connaissez le danger que peuvent représenter les petits pays. Par conséquent, il importe de bien choisir. Andorre, ce n’est pas possible, notre président est aussi le co-prince d’Andorre ; autrement dit, il trône (mais sur une seule fesse) dans le fauteuil princier, qu’il partage avec l’évêque d’Urgel, un patelin espagnol. Monaco ? On ne peut pas faire ça au pauvre Albert, alors qu’il va bientôt se marier, ça gâcherait la fête (et puis, on aurait la mafia russe sur le dos). Le Luxembourg et la Suisse, paradis fiscaux, mériteraient bien une solide râclée, mais nous ne sommes pas certains de gagner. Le Vatican ? Pas possible, notre président est chanoine de l’église Saint-Jean du Latran. On n’en sort pas. Moi, je vote pour le Lichtenstein.

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