Avec deux doigts

Avant-hier soir, Edwy Plenel était l’invité du Petit Journal. Ferme sur ses positions, Plenel a refusé de lancer la pub, comme on dit, et s’est contenté d’un sarcastique « Monsieur Barthès désire qu’on lance la pub ».

Mais moi, ce qui a surtout retenu mon attention, c’est un petit reportage montrant Plenel en train d’écrire un de ses articles : il le tapait sur le clavier d’un ordinateur, comme tout le monde. Or Plenel n’utilisait que DEUX DOIGTS.

Comme je suis dyslexique au dernier degré – ma plaisanterie favorite consiste à dire que je suis capable de faire cinq fautes dans un mot de quatre lettres –, et que je tâche d’éviter les dégâts en tapant aussi avec mes deux index uniquement, je me suis senti moins seul, du coup.

Je vais peut-être fonder un Mediapart-2. Mais je refuserai de passer à la télé.

(Navré de décevoir ceux qui, en lisant mon titre, pensaient que j’allais parler de Frigide Barjot)