Blasphémer
Hier soir, j’ai vu à la télévision un film de Luis Buñuel datant de 1961, Viridiana. Et, bien que court (une heure et demie), ce film m’a paru interminable. Je m’étonne en effet que Buñuel bénéficie d’une telle considération chez les cinéphiles, car je me permets de dire qu’il n’a guère produit que deux ou trois films dignes d’intérêt, dont Subida al cielo et La fièvre monte à El Pao – ce dernier étant placé très bas par les snobs, parce qu’il raconte pédagogiquement une fable politique sur le coup d’État, qu’il est magnifiquement joué par Gérard Philipe et Jean Servais, et qu’il a une photo remarquable due au grand Gabriel Figueroa.
En fait, Viridiana est un festival de provocations antireligieuses, et, bien qu’athée, je trouve ce genre de manifestations ridicules et contre-productives. En cette matière, je fais mienne l’opinion que Louis Malle avait placée dans la bouche de son plus jeune personnage, dans son film Le souffle au cœur, qui jugeait que blasphémer, cela ne prouvait qu’une chose : qu’on « y » croyait encore !
La vérité est que, si vous désirez contrebalancer l’influence des religions, le mieux est encore de lire la Bible et d’y relever les passages prouvant que le Dieu « infiniment bon » des chrétiens ne correspond pas du tout à ce portrait. En fait, les preuves fourmillent, dans ce livre prétendu sacré, de la méchanceté, de l’avidité, de la gloutonnerie, de l’aveuglement et du manque de mémoire de leur idole. De temps à autre, ici, j’en cite un extrait, en me tapant sur les cuisses tant la chose est évidente. Je compte bien continuer.