Bzzz...

Publié le par Yves-André Samère

Rationaliste pur et dur, je n’en suis pas à penser qu’il y a des noms prédestinés. Mais enfin, parfois, le hasard s’amuse (non, je refuse d’écrire « Le Destin s’amuse », j’ai ma dignité, et le « destin » n’est jamais qu’un thème littéraire, rien d’autre).

Je reprends.

Pas question de croire à la prédestination des patronymes, néanmoins on pourrait croire que certains bipèdes le font exprès. Ainsi, « Le Canard enchaîné » de cette semaine, en deuxième colonne de sa page 5, nous révèle les activités des députés écologistes de notre Assemblée. Marrant, ils proposent très peu de projets de lois sur l’écologie, et, les rares fois où ils le font, leur projet est balayé (je refuse aussi d’écrire qu’il est retoqué, mot à la mode depuis très peu d’années, alors qu’on pourrait aussi bien dire qu’un projet de loi est écarté, ou repoussé, ou refusé ; ce mot, retoqué, a dû être inventé par un paltoquet, voire un pâle toqué) : en clair, cinq projets repoussés sur six, le seul accepté émanant de Noël Mamère.

Mais je m’écarte de mon sujet, pensez-vous ? Pas du tout, j’y reviens : il s’avère que, parmi les cinq projets rejetés par l’Assemblée, l’un proposait d’interdire certains pesticides qui font des ravages chez les abeilles. Et l’auteur de ce projet de loi s’appelle... Laurence Abeille !

On ne poura pas dire que cette Abeille ne défend pas sa famille.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Pseudo-juridique, en fait, car c’est du langage familier, comme le confirme le Littré (je ne me suis pas embarqué sans biscuits). Et le Larousse dit que les synonymes que j’ai cité sont bien les<br /> bons.<br /> <br /> En fait, je visais surtout le snobisme qui met dans le circuit des mots inutiles, que le peuple ne connaît pas. Et c’est justement parce qu’il ne les connaît pas que les snobs le font circuler.<br /> <br /> Soit en passant, au Conseil d’État et au Conseil Constitutionnel, on ne porte pas la toque ! Imaginez Chirac toqué...
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D
Retoqué, à l'origine, vient du jargon juridique, quand un texte est repoussé, refusé, enfin tout ce que vous voulez en ce sens, par une instance supérieure.<br /> Je pense que cela vient de la "toque", couvre-chef des magistrats. Re-toqué "pas bon, doit repasser devant (la toque des) magistrats".<br /> Mais que voulez-vous, ça fait bien, "retoqué".<br /> Au fait, je me pose des questions sur l'origine du mot "toqué". Je n'ose l'imaginer.
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