Catharsis ?

Publié le par Yves-André Samère

La notion de catharsis tient une grande place au nombre des lubies engendrées par la psychanalyse. Pour faire simple, on éviterait de se comporter de façon violente si l’on a pu « se défouler » auparavant dans une activité, réelle ou imaginaire, comportant sa part de violence, mais fictive. Au nombre de ces activités défoulatoires, les jeux et les films violents. Et la croyance est tenace, qui veut qu’elles permettent de « se libérer » (je signale aux personnes que mes incessants guillemets agacent, qu’ils ne sont pas un tic, mais ma manière de souligner que je ne crois pas à toutes ces fadaises).

Or il a été prouvé, selon des statistiques faites sur cent mille participants, que visionner régulièrement des films violents entre 14 et 21 ans, loin de contribuer à diminuer les conduites agressives chez l’adulte, les augmente, au contraire. Et cela, quels que soient le quotient intellectuel de l’individu, sa classe sociale, l’éducation donnée par ses parents ou le niveau initial de ses tendances agressives. Bref, visionner des scènes de violence fictive augmente la violence réelle. Détail aggravant, croire à cette lubie de catharsis suffirait à rendre plus agressif.

Tous comptes faits, pour calmer les gens violents, l’écoute d’un disque de Carla Bruni pourrait mieux faire l’affaire. À condition de posséder un ampli très puissant.

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