Changement de sexe au « Canard »
Loin de moi l’intention de toujours taper sur les mêmes, mais quand une intitution régresse, il faut le dire.
« Le Canard enchaîné » a été, non seulement le journal le mieux informé de France, mais aussi l’un de ceux qui était le mieux écrit. Il a compté parmi ses rédacteurs des plumes insignes, quoique parfois sous-employées, comme aujourd’hui Pierre Combescot. Mais enfin, il y eut mieux, voir ICI.
Ce n’est donc pas la première fois que je le signale, « Le Canard » est de plus en plus souvent digne de ses fameux « Pans sur le bec» par lequels il signale, dans les numéros suivants, ses propres fautes. Alors, j’espère qu’il s’appliquera la sanction pour cette phrase, qui constitue le premier paragraphe de l’article, en page 5 de cette semaine, intitulé Milka de conscience (ouarf !). Voici cette phrase, intégralement : « C’est la dernière trouvaille des pubeux de l’agroalimentaire : faire appel à l’altruisme du consommateur, dont ils ont constaté qu’elle était devenue, en cette période de crise, une valeur montante ».
Concentrez-vous sur la proposition subordonnée qui suit le pronom relatif dont. Quoique la phrase ne soit pas très claire, ce pronom ne peut avoir que deux antécédents, soit altruisme, soit consommateur, tous deux étant des noms du genre masculin. Et maintenant, expliquez-moi d’où sort ce « elle était devenue » ! À moins que ce féminin s’applique à trouvaille, mais ce mot est trop éloigné dans la phrase, et on doit éviter tout ce qui n’est pas clair.
(Mais ils sont peut-être devenus un peu transgenre, ça se fait beaucoup en ce moment)