Copé réactive Chirac

Publié le par Yves-André Samère

Nostalgiques du bon vieux temps, ne gémissez plus sur la retraite de Chirac : il vient de se réincarner. Aujourd’hui, il s’appelle Jean-François Copé ! Comment, ce n’est pas clair ? Bien, j’explique.

Il avait pourtant trouvé – ou on avait trouvé pour lui – un bon thème de campagne, en vue d’envoyer dans le décor le rival haï de Copé dans la course à la présidence de l’UMP, François Fillon. Ce thème, pas du tout emprunté au Front National bien sûr, c’est celui du « racisme anti-Blancs ». Avouez que c’était « génial », comme disent les djeunz. Et, histoire de prouver que ce fléau existe et fait des ravages, il a sorti une anecdote terrifiante que lui a, c’est juré, contée une mère de famille : son gamin s’était fait racketter à la sortie de son collège, et des voyous probablement basanés lui avaient piqué… son petit pain au chocolat. Raison invoquée par le gangster auteur de cette lâche confiscation : on ne mange pas pendant le Ramadan ! J’en frémis d’horeur, personnellement, car je suis très friand de petits pains au chocolat.

Hélas, des vicieux se sont jetés, eux, non pas sur un petit pain, mais sur un calendrier, et ont vérifié que, cette année, le Ramadan tombait… en août ; et que, par conséquent, les collèges sont fermés à cette date. Subséquemment, voilà l’anecdote chocolatière complètement chocolat.

Mais alors, et Chirac, dans tout ça ? Eh bien, souvenez-vous : lorsque, voulant fustiger « le bruit et l’odeur » (des Noirs et des Arabes, évidemment, car les Blancs sont très propres et ne font jamais de bruit) qui transformaient le dix-huitième arrondissement de Paris en enfer permanent, Chichi, en campagne électorale, avait lui aussi dégainé son anecdote, celle d’un père maghrébin avec quatre ou cinq épouses et une quinzaine d’enfants, qui se faisait vingt-cinq mille francs par mois sans travailler, rien qu’avec les allocations familiales. Or, là encore, il s’était trouvé des journalistes fouille-poubelles pour enquêter partout où c’était possible, dans l’espoir de dénicher un exemple d’une famille de ce type… et ils n’avaient rien trouvé de tel, nulle part !

Dommage pour Copé. À vouloir imiter les bons exemples, on en fait parfois trop…

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