Comment châtier un pédophile

Publié le par Yves-André Samère

En octobre 2006 sortait à Paris un film venu des États-Unis, Hard candy, réalisé par David Slade, et qui n’a guère eu de succès. On y voyait un photographe connu, un trentenaire, Jeff, qui draguait sur Internet une fille de quatorze ans, Hayley. Ils se rencontraient dans un bar, elle insistait pour aller chez lui en dépit de ses réticences, et là, elle le droguait, le ligotait, et annonçait qu’elle allait l’émasculer pour le punir de sa pédophilie, disait-elle.

Je vous rassure, l’opération n’avait pas lieu (veuillez noter mon titre : châtier, pas châtrer), la fille s’étant contentée d’en faire l’annonce pour faire perdre pied à la victime anesthésiée. Jeff parvenait à se libérer, on le croyait tiré d’affaire, mais il avait tout de même quelque chose à se reprocher, si bien que la fille le poussait au suicide en le faisant chanter.

Or, au début de cet épisode, Jeff suppliait « Mais si je suis dénoncé comme pédophile, ma vie est brisée ! ». Et Hayley lui rétorquait : « Et alors ? Polanski a bien eu un Oscar ! ».

Je ne suis pas certain qu’en 2006, beaucoup de spectateurs français aient compris la vanne. Aux États-Unis, je suis sûr du contraire !

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